2022 09 03
« Les USA sont passés de la barbarie à la décadence sans connaître le stade de la civilisation »
– Oswald Spengler (Le déclin de l’Occident).
« toutes les tentatives de destruction de la Russie sont vaines. C’est juste de la bêtise. Et ceux qui pensent autrement, malheureusement pour eux, n’ont pas retenu les leçons de l’histoire »
– Vladimir Poutine (dans une allocution aux participants du festival Tavrida.Art).
GUERRE CULTURELLE :
LA CULTURE RUSSE A L’HEURE DES BOMBES DE L’OTAN
Le Russie de Vladimir Poutine fait face à une attaque massive de l’Occident contre la culture russe.
Le grand sujet de débat en Russie est aujourd’hui le «cancelling de la culture russe». L’Occident est en train d’orchestrer une attaque massive contre la Pax Rossica, cherchant à réduire l’espace russophone, à interdire les classiques russes, à empêcher les artistes russes de se produire à l’étranger, à exclure les étudiants russes des universités occidentales… L’Occident,américanisé, jaloux de la Grande Culture russe, aura utilisé le prétexte de l’ «action militaire spéciale» pour déployer ouvertement ce qu’il aurait toujours pratiqué en catimini : à savoir sa russophobie.
Mais en élargissant ses sanctions au domaine culturel, l’Occident n’affaiblit aucunement le pouvoir russe, mais nuit à la société. Le Temps (Genève) évoque ce matin « la défaite de la minorité libérale en Russie » …
EN RUSSIE, LA CULTURE ENROLEE DANS LA GUERRE CONTRE L’OCCIDENT
Insufflée par le Président Vladimir Poutine, une « révolution culturelle » empreinte de conservatisme s’inscrit dans une lutte contre le monde occidental qui s’oppose en Ukraine à la Russie depuis février 2022.
« Profiter de l’isolement pour renouer avec nos traditions »: de plus en plus coupée du monde occidental à cause de son offensive en Ukraine, la Russie a lancé une « révolution culturelle » conservatrice aux allures d’épuration artistique.
Si le président Vladimir Poutine se fait depuis des années le gardien des « valeurs traditionnelles » face à un Occident décadent, la crise avec les pays ouest-européens et les États-Unis donne un nouvel écho à cette rhétorique. Et dans ce culte exacerbé des valeurs conservatrices, dont les piliers sont le patriotisme et la défense de la « vérité historique » telle que vue par le Kremlin, le monde culturel est appelé à jouer les premiers rôles.
« CONTRE LA CULTURE MARVEL »
Pour la star du cinéma Sergueï Bezroukov, persona non grata en Union Européenne à cause de son soutien public à l’intervention militaire en Ukraine, le peuple russe doit « profiter de l’isolement pour renouer avec [ses] traditions ». Le comédien de 48 ans, directeur du théâtre moscovite Goubernski estime que la Russie « a vécu pendant 30 ans dans l’univers américain de Marvel ».
Et d’asséner : « Il est temps de créer le nôtre ». « Revenir en URSS est impossible, mais on peut redonner foi dans la Russie (…) et ne plus bafouer nos vraies valeurs », ajoute l’acteur pour qui « le mot ‘patriote’ ne doit plus être une injure ».
« UNE VRAIE REVOLUTION CONSERVATRICE »
Comme lui, nombre de célébrités russes ont acclamé l’offensive en Ukraine et le virage conservateur qui l’accompagne. »Les événements épiques auxquels nous assistons lancent une vraie révolution conservatrice », confirme Edouard Boïakov, créateur du festival de théâtre contestataire Nouveau Drame et aujourd’hui ardent défenseur de l’opération militaire.
LISTES NOIRES ET LISTES BLANCHES
Parallèlement, des célébrités qui critiquent publiquement l’offensive en Ukraine sont aujourd’hui mises à l’index. « Plus de 100 prestations musicales ont été annulées depuis février », indique Alexeï Kozine, directeur de Navigator Records, principale compagnie qui édite le rock russe. Une « liste noire » qui circule dans ces milieux compte, selon lui, une quarantaine de musiciens, dont le rocker Iouri Chevtchouk.
Fin juillet, le chef du groupe parlementaire pro-Kremlin, Russie Juste, Sergueï Mironov, a appelé à dresser une « liste blanche d’artistes patriotes » pour expliquer au public « qui est qui dans l’art russe aujourd’hui ».
En attendant, le pouvoir a commencé à mettre au pas les théâtres. Fin juin, la mairie de Moscou n’a ainsi pas reconduit les contrats avec les directeurs artistiques de trois théâtres du Nouveau drame, dont le Centre Gogol du metteur en scène Kirill Serebrennikov, opposé à l’offensive en Ukraine.
« Les contrats ont expiré », a sommairement justifié la mairie, qui avait déjà annoncé en mars cinq fusions de théâtres pour « optimiser » le système. « Le pouvoir ne veut plus d’art provocateur, préférant l’art tranquille, mais rassurant », explique le dramaturge du Centre Gogol Valéri Petcheïkine. « Résultat, le théâtre reviendra aux grands classiques, le cinéma aux comédies reposantes et les musées aux expositions équilibrées », anticipe-t-il.
APPEL A UNE « PURIFICATION » DE LA NATION
À cela s’ajoutent des annulations d’expositions, comme celle de l’artiste russo-américain Grisha Bruskine, consacrée aux « idéologies et leurs mythes », close en avril, trois mois plus tôt que prévu, « pour des raisons techniques ». « En pleine guerre en Ukraine, une révolution culturelle se produit en Russie », met en garde sur les réseaux sociaux Marina Davydova, rédactrice en chef de la revue Teatr, pro-occidentale, aujourd’hui en exil.
« APRES 30 ANS DE LIBERALISME PRO-OCCIDENTAL, UNE REVOLUTION CONSERVATRICE EST EN COURS EN RUSSIE »
« Après 30 ans de libéralisme pro-occidental, une révolution conservatrice est en cours en Russie », se réjouit pour sa part Olga Andreeva, de l’hebdomadaire conservateur russe Expert. « C’est le moment de vérité sur le chemin de la Russie dans l’éternelle lutte entre les occidentalistes et les slavophiles », qui trouve ses origines au 19ème siècle, dit-elle à l’AFP.
Et Vladimir Poutine donne lui-même le ton. En mars, il a appelé la nation à « se purifier » des « traîtres » qui « gagnent leur argent ici, mais qui vivent là-bas [en Occident, NDLR] même pas au sens géographique du terme, mais selon leurs pensées, dans leur conscience servile ».
En juillet, il a pris la tête du nouveau mouvement des jeunes, Bolchaïa Peremena, qui rappelle celui des « Pionniers » soviétiques. Symbole de ce virage, le monument du soldat inconnu a remplacé le dieu grec des arts Apollon au fronton du théâtre Bolchoï sur le nouveau billet de 100 roubles, mis en circulation fin juin.
RETOUR AUX SOURCES STALINIENNES DE LA CULTURE RUSSE MODERNE
Au cours des années 1930, Staline et son entourage ont réhabilité des noms célèbres du passé national russe dans une campagne de propagande destinée à mobiliser la société soviétique pour la guerre à venir. Des héros légendaires comme Aleksandr Nevskii et des événements épiques comme la bataille de Borodino ont rapidement éclipsé les slogans communistes plus conventionnels tournant autour de la lutte des classes et de l’internationalisme prolétarien.
« NATIONAL BOLSHEVISM: STALINIST MASS CULTURE AND THE FORMATION OF MODERN RUSSIAN NATIONAL IDENTITY, 1931-1956 »
Dans une étude provocatrice, un livre fondamental « National Bolshevism: Stalinist Mass Culture and the Formation of Modern Russian National Identity, 1931-1956 » (Russian Research Center Studies), livre étouffé par les universitaires français et dont seul Luc MICHEL parlait en français il y a dix ans, David Brandenberger (Assistant Professor of History at the University of Richmond) retrace ce « bolchevisme national » populiste jusque dans les années 1950, soulignant l’effet catalyseur qu’il a eu sur la formation de l’identité nationale russe moderne.
Commençant par les origines du bolchevisme national au sein du cercle restreint de Staline, Brandenberger examine ensuite sa projection dans la société soviétique à travers l’éducation et la culture de masse – des manuels et de la littérature belletristique au théâtre, à l’opéra, au cinéma et aux arts. Brandenberger se tourne ensuite vers la réception populaire de cette propagande, découvrant des aperçus de l’opinion publique de l’ère stalinienne dans des lettres, des journaux et des rapports de police secrète.
Controversée dans la mesure où l’identité sociale soviétique est communément associée à la propagande promouvant la conscience de classe, cette étude soutient que l’idéologie stalinienne était en fait plus nationaliste russe qu’internationaliste prolétarienne.
Ecoutons l’éditeur :
« Une contribution majeure à la littérature croissante sur la politique de nationalité soviétique. David Brandenberger cadre son étude avec une grande et importante question : la génération d’une identité nationale russo-soviétique pendant les années staliniennes. Il raconte l’histoire importante de la production d’une vision du monde plus nationaliste et comment elle a été reçue, passant des élites aux masses.
« Se concentrant sur l’histoire et les historiens, Brandenberger relie l’historiographie à la création de la nation et à la construction de l’État. Cet ouvrage devrait être largement lu, notamment parce qu’il éclaire avec clarté et éloquence le douloureux processus de forgeage de l’identité nationale. (Ronald Grigor Suny, Université de Chicago)
« Brandenberger modifie notre compréhension de la façon dont la culture soviétique a été créée et comment elle a maintenu la cohésion de la société soviétique. Peut-être que la plus grande force du livre est la base de documents sur laquelle il repose. Clairement le résultat d’années de collecte, ces documents nous montrent le stalinisme tel qu’il est reçu, comme un ensemble de pratiques sociales et de discours en constante révision et détournement. Le bolchevisme national éclaire des débats plus larges sur le fonctionnement de la société soviétique, les origines de la conscience nationale et la formation du sujet avec l’État moderne, et sera une contribution largement lue dans le domaine. (James von Geldern, Collège Macalester). »
Le bolchevisme national aide à expliquer non seulement pourquoi ce genre de populisme a survécu à la mort de Staline en 1953, mais pourquoi il continue de résonner parmi les Russes aujourd’hui. Et resurgit avec Poutine en 2022…
LE GENOCIDE DU MONDE RUSSE
la « guerre totale » de l’Occident contre la Russie va durer longtemps, selon Moscou…
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE SERGUEÏ LAVROV A DENONCE VENDREDI « UNE GUERRE TOTALE » OCCIDENTALE CONTRE LA RUSSIE
Et estimé que celle-ci allait durer « longtemps ». « L’Occident a annoncé une guerre totale contre nous, contre le monde entier russe », a déclaré Sergueï Lavrov, lors d’une réunion avec des responsables de régions russes.
Cette situation est avec nous pour longtemps. « On peut dire avec certitude que cette situation est avec nous pour longtemps », a-t-il estimé, alors que les puissances occidentales ont multiplié les sanctions contre Moscou pour avoir lancé une vaste offensive militaire contre l’Ukraine.
« Les États-Unis et leurs satellites doublent, triplent, quadruplent leurs efforts pour endiguer la Russie, en utilisant un instrumentaire très large: en commençant par les sanctions économiques unilatérales jusqu’à une propagande profondément mensongère dans l’espace médiatique mondial », a martelé le ministre, dénonçant une « russophobie sans précédent ».
UNE « RUSSOPHOBIE SANS PRECEDENT ».
Il s’en est aussi pris à « la culture dite de ‘l’annulation' » (« cancel culture » en anglais), assurant que les Occidentaux interdisaient les classiques: Tchaïkovski et Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine.
De nombreuses institutions culturelles occidentales ont cessé leur coopération avec des institutions étatiques russes ou banni des artistes qui soutiennent l’offensive contre l’Ukraine.
Moscou accuse l’Ukraine d’être aux mains de néonazis coupables d’avoir orchestré un génocide de la population russophone, et l’Occident de mener une guerre par procuration contre la Russie.
LE PATRON DES RENSEIGNEMENTS RUSSES ACCUSE LES OCCIDENTAUX DE VOULOIR «DETRUIRE» LA RUSSIE
Le patron des renseignements extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine, a accusé jeudi dans un texte menaçant les Occidentaux de chercher à « détruire » la Russie, justifiant l’invasion de l’Ukraine par la volonté de Kiev, selon lui, de se doter d’armes nucléaires.
« Les masques tombent. L’Occident n’essaie pas seulement d’entourer la Russie d’un nouveau rideau de fer. Il s’agit de tentatives de destruction de notre Etat – de son annulation », a-t-il estimé dans un long texte revenant sur l’histoire récente des relations russo-occidentales.
« Aujourd’hui, la guerre s’est approchée des frontières mêmes de notre patrie. Donc, pour nous, ce n’est pas exactement (une guerre) froide, mais plutôt chaude », a poursuivi Sergueï Narychkine.
Assurant que la Russie avait « une mission spirituelle », Sergueï Narychkine a jugé que « sous nos yeux se déroule une étape fondamentalement nouvelle de l’histoire européenne et mondiale » avec « l’effondrement d’un monde unipolaire » où les Etats-Unis dictent leur loi.
Fustigeant comme Vladimir Poutine l’élargissement de l’Otan ces trente dernières années et le « génocide culturel » des russophones dans l’ex-URSS et en Ukraine, il a accusé les Occidentaux de chercher à « établir un blocus économique, informatif et humanitaire » de la Russie.
Selon le patron des services de renseignement extérieurs russes, l’invasion de l’Ukraine est justifiée par le fait que Kiev a émis la volonté de se doter de l’arme nucléaire. Il a répété l’objectif de Moscou de « démilitarisation et dénazification de l’état ukrainien ».
VLADIMIR POUTINE COMPARE LES SANCTIONS VISANT LE MONDE CULTUREL RUSSE AUX AUTODAFES DES NAZIS (25/03/2022)
Filant la métaphore employée pour justifier l’invasion de l’Ukraine, le président de la Fédération de Russie estime que l’Occident agit comme le Troisième Reich.
La culture russe est assiégée. Voilà l’impression partagée par le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, qui avait comparé la déprogrammation dans les pays occidentaux de personnalités et d’événements culturels russes aux autodafés orchestrés par les nazis. «On efface des affiches de concerts Tchaïkovski, Chostakovitch, Rachmaninov. On interdit les écrivains russes et leurs livres», a énuméré le chef d’État au cours d’une rencontre avec des personnalités du monde de la culture.
«La dernière fois, ce sont les nazis en Allemagne, il y a près de 90 ans, qui ont mené une telle campagne de destruction d’une culture indésirable. On se souvient bien des images des livres brûlés sur les places publiques», a continué Vladimir Poutine. Le président et son entourage multiplient les comparaisons entre l’Allemagne nazie et l’Occident, accusé de mener une campagne russophobe par l’imposition de sanctions croissantes depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. L’attaque, commencée le 24 février, avait été présentée et justifiée par Moscou comme une «opération militaire spéciale», visant à déjouer une tentative de «génocide» des populations russophones du pays par des «néonazis ukrainiens».
CONTRE-OPERATION SPECIALE CULTURELLE
L’offensive de dizaines de milliers de soldats russes chez le voisin pro-occidental a déclenché une vague de répression atlantiste pro-Ukraine, allant bien au-delà des sanctions économiques et politiques décidées par les gouvernements. Les grandes fédérations sportives et des lieux culturels de référence ont exclu athlètes comme artistes russes, tandis que des déprogrammations se sont multipliées dans les salles occidentales.
LES ARTISTES FACE A LA GUERRE EN UKRAINE
La soprano Anna Netrebko, critiquée pour sa complaisance supposée envers le président Vladimir Poutine, a quitté le 3 mars le Metropolitan Opera de New York où elle devait se produire au printemps et à la saison prochaine. Le chef d’orchestre Pavel Sorokin a été écarté du Royal Opera House de Londres. Le Brésilien David Motta Soares et l’Italien Jacopo Tissi, tous deux danseurs du Bolchoï ont eux démissionné de cet emblème culturel de la Russie.
En France, la Philharmonie de Paris a modifié sa saison 2022-2023, qui programmait des invités russes comme le chef d’orchestre Valery Gergiev ou l’orchestre du Bolchoï, en raison de leurs liens avec le pouvoir à Moscou. Le Festival de cinéma de Cannes, dont la 75e édition aura lieu du 17 au 28 mai, prévoit également de ne pas accueillir de délégations officielles russes
Aux Oscars 2022, la guerre en Ukraine a été évoquée pendant la cérémonie. Des pionniers du cinéma ukrainien exigent le retrait des films russes des plateformes et des festivals.
Poutine critique ce qui est hélas critiquable. sein des démocraties, on se mette á censurer le monde de la culture pour cause de nationalité, que l’on recherche des bouc émissaires dans les chef-d’oeuvres, les grands artistes, les journalistes, donne une image bien médiocre et fort inquiètante de nos sociétés. Honnit soit la censure en notre Démocratie.
UNE CONTRE OFFENSIVE RUSSE :
LA REVOLUTION CONSERVATRICE DE POUTINE
A Moscou, l’écrivain national-bolchévique Zakhar Prilepine réclame une purge de la culture russe. Le romancier et député a créé un groupe au Parlement pour encourager la délation des artistes opposés à la guerre.
Sale temps pour les artistes russes. Tiraillés entre la fuite à l’étranger et l’« exil intérieur » (le silence), les voilà désormais cible d’une chasse aux sorcières menée par un petit groupe de leurs pairs. L’écrivain et homme politique Prilepine a formé, début août, un groupe de réflexion au Parlement russe visant à exclure de la vie culturelle les artistes ne soutenant pas la guerre, « l’opération militaire spéciale » selon la terminologie officielle, en Ukraine.
Le collectif s’est baptisé « GRAD », pour Groupe d’enquête sur les activités antirusses dans le domaine de la culture. L’acronyme signifie « grêle » en russe, mais évoque avant tout aujourd’hui les fameux lance-roquettes multiples de l’armée russe qui ravagent les villes du sud et de l’est de l’Ukraine.
La première réunion du GRAD s’est tenue le 3 août à la Douma, la Chambre basse du Parlement. A l’ordre du jour : « purger l’espace culturel » de tous les individus qui, activement ou passivement, n’ont pas soutenu l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie depuis le 24 février.
L’initiative a largement été diffusée par les médias russes, parce qu’elle vise des figures très populaires, comme l’humoriste Ivan Ourgant et le groupe rock Bi-2, mais aussi le directeur du Théâtre Bolchoï, Vladimir Ourine.
Le site Internet du GRAD indique que son principal objectif est « d’identifier les principaux mécanismes de mise en œuvre de l’influence étrangère et des activités antiétatiques dans le domaine de la culture ». Concrètement, il a, pendant plusieurs jours, invité à la délation en ligne des « agents [antirusses] et leurs complices ».
LISTE DE « 150 AGENTS »
Finalement, le groupe a publié une liste d’environ cent cinquante « agents », parmi lesquels figurent de nombreuses personnalités de la littérature et du cinéma, ainsi que quelques journalistes et des hauts fonctionnaires. GRAD ne propose qu’une porte de sortie à ses cibles : « les professionnels qui souhaitent être effacés de la liste peuvent le faire en exprimant publiquement leur soutien » à l’armée russe et à la guerre en Ukraine.
A la suite de l’écho médiatique provoqué par cette offensive sur le monde culturel russe, le quotidien Vedomosti a affirmé, le 14 août, que Zakhar Prilepine souhaitait se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Le journal cite des sources au sein de l’administration présidentielle, connue pour contrôler étroitement le système politique russe. L’intéressé dément, affirmant que ses objectifs actuels sont « le retour de Kiev dans le giron russe » et la « désoccupation de la culture russe ».
* Découvrir aussi le courant culturel créé il y a 15 ans par Luc MICHEL et le PCN, inspiré des avant-gardes culturelles russes, soviétiques et européennes :
Voir le NNK/
NEUE NATIONALEUROPAISCHE KULTUR/
CONTRE L’ANTI-CIVILISATION YANKEE !
LA RESISTANCE CULTURELLE DE L’EURASIE
DANS LE FRONT DES PEUPLES EN LUTTE POUR RESTER EUX-MEMES …
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