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La montée des tensions entre le Rwanda et la RDC inquiète l’Union africaine !
Samedi, le Rwanda a affirmé que deux de ses soldats étaient retenus en captivité après leur enlèvement par des rebelles en RDC. De son côté, Kinshasa accuse son voisin d’attaques sur son sol. Le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, a exprimé dimanche sa « grave préoccupation », et appelle les deux pays au calme et au dialogue.
Nous avons analysé cette situation avec Luc Michel, géopoliticien.
RDC/RWANDA : LES USA VEULENT UNE GUERRE ?
Le Rwanda exercera des représailles s’il subit de nouvelles attaques de la République démocratique du Congo, a déclaré mardi son ministre des Affaires étrangères, après avoir accusé le Congo d’avoir tiré des obus à travers la frontière au début du mois. Le Congo a convoqué l’ambassadeur du Rwanda et a suspendu les vols de RwandAir vers le Congo au cours du week-end en réponse à ce qu’il a qualifié de soutien de Kigali aux rebelles du M23 menant une offensive militaire dans ses régions frontalières orientales. Le Rwanda a nié ces allégations et a à son tour accusé l’armée congolaise de combattre aux côtés des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé fondé par des Hutus de souche qui ont fui le Rwanda après avoir participé au génocide de 1994. « Si les attaques continuent, nous ne resterons pas les bras croisés… Le Rwanda aura le droit de réagir pour protéger la sécurité du pays, pour protéger la sécurité de ses citoyens et nous avons les moyens de le faire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta.
D’un autre côté, on dénonce la complicité d’une partie de la communauté internationale qui soutient Paul Kagame sans lui reprocher les violations graves des droits humains perpétrées en RDC. Le contexte sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo marqué par des violations et atteintes graves aux droits humains auxquels font face les populations de l’Est suite aux attaques injustes du M23 soutenues par le Rwanda a été abordé par la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’homme à l’occasion du 12e anniversaire de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Pour la VSV, l’opinion publique pense que le Rwanda se complait de la présence des FDLR en RDCongo pour en tirer profit coûte que coûte comme le prouve son soutien pour des raisons économiques au M23. D’ailleurs, les FDLR selon certains experts comme Thierry VIRCOULON, ne représentent plus grand chose en termes d’effectifs pour inquiéter le Rwanda. « La VSV souhaite la paix entre la RDC et le Rwanda et non le conflit qui risquerait de toucher gravement les populations Congolaises et Rwandaises.
Pour cela, la partie de la Communauté Internationale qui soutient le Président Paul KAGAME et son gouvernement sans lui reprocher les violations graves des droits humains perpétrées en RDC avec des millions des morts et des milliers de victimes est complice des souffrances des congolaises et Congolais est contre la paix. Il est donc temps que cela cesse en appelant le président Rwandais d’arrêter tout soutien au M23 », recommande la VSV. Et d’ajouter : « la VSV condamne et dénonce fermement le soutien du Rwanda au M23 et soutient la mobilisation des congolaises et congolais pour la paix. La VSV exige du gouvernement congolais des moyens conséquents pour les FARDC et les autres services de sécurité et cela doit passer impérativement entre autres par la réduction du train de vie des animateurs des institutions pour leur permettre de mieux défendre et protéger le territoire congolais contre toute agression ».
LES COMBATS SE SONT INTENSIFIES CES DERNIERS JOURS ENTRE LES FARDC ET LE M23 DANS LA PARTIE EST DE LA RDC.
Une réunion du Conseil supérieur de la défense s’est tenue à Kinshasa vendredi 27 mai dernier sous la direction de Félix Tshisekedi. Plusieurs options ont été levées parmi lesquelles la confirmation du soutien du Rwanda au M23, la convocation de l’ambassadeur rwandais accrédité en RDC, la suspension des vols de la compagnie Rwandair ou encore la considération dorénavant du M23 comme un mouvement terroriste et son exclusion au processus des discussions de Nairobi. À l’heure actuelle, les organisations continentales et la Communauté internationale appellent à un dialogue entre la RDC et le Rwanda pour tenter de désamorcer la bombe. D’après les autorités angolaises, après des échanges entre Félix Tshisekedi et Joao Lourenço, le président de la RDC avait accepté de libérer deux militaires rwandais arrêtés dans la partie est de la RDC.
DE SON COTE WASHINGTON S’EN MELE :
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé mercredi à une solution diplomatique pour régler les tensions croissantes entre la République démocratique du Congo, et le Rwanda alors qu’il accueillait à Washington Christophe Lutundula le ministre congolais des Affaires étrangères. Il a notamment salué les discussions qui se sont tenues en avril entre le gouvernement congolais et des groupes rebelles à Nairobi, au Kenya. « Je suis également très impatient de discuter de la manière dont nous pouvons soutenir la paix, la sécurité et la stabilité dans l’est de la RDC, qui est confronté à certains défis. Mais nous voulons soutenir les efforts africains importants qui sont en cours afin de faire face à ces défis. Et je dirais en particulier que nous applaudissons les efforts diplomatiques que nous voyons en cours pour l’initiative de Nairobi et la poursuite d’une paix durable dans la région, ce que les États-Unis soutiennent beaucoup » souligne Antony Blinken, Le secrétaire d’Etat américain.
La querelle diplomatique entre Kigali et Kinshasa s’est intensifiée ces derniers jours, plusieurs ont appelé à la rupture des relations entre les deux voisins. En début de semaine, la République démocratique du Congo qui accuse le Rwanda de déstabiliser la partie est de son pays a libéré deux soldats rwandais à la demande du médiateur de la crise Joao Lourenço. Une mesure censée réduire la tension entre les deux pays.
LES ÉTATS-UNIS S’EN MELENT COMME SI C’ETAIT EUX QUI SONT DERRIERES CES TENSIONS.
Le fameux dialogue que salue Washington avec les groupes rebelles à Nairobi, est en fait une manière de légitimer l’existence de ces groupes rebelles visiblement soutenu par Washington. Les États-Unis se sont sentis en danger lorsque la RDC a œuvré pour mettre en place une alliance régionale pour mettre fin à la présence des rebelles terroristes qui déstabilisent l’est de la RDC.
La situation se dégrade littéralement, surtout depuis que les alliances régionales se sont formées entre la RDC et plusieurs pays voisins, notamment l’Ouganda ou encore le Burundi pour mettre fin à l’insécurité incessante que vit la population congolaise dans l’est de la RDC. Cette situation dure depuis des décennies maintenant et il est clair que le ras-le-bol de la population congolaise se fait également ressentir. L’aide militaire occidentale n’a fait qu’empirer la situation, comme partout à travers le monde. La présence passive de la Monusco, les pseudos aides des États-Unis ou encore de la France n’ont fait qu’empirer la situation, et ça, les congolais sont conscients qu’ils ne peuvent que compter sur eux-mêmes s’ils veulent que la sécurité revienne dans la région de l’Est. De nombreuses manifestations ont régulièrement lieu demandant le départ de la Monusco, vu la passivité de cette instance internationale face à l’insécurité, les congolais s’interrogent encore sur les vraies raisons de la présence de celle-ci sur le territoire congolais.
Tout le monde a bien compris que les seuls qui peuvent réellement ramener la sécurité dans l’est de la RDC, c’est bien les congolais eux-mêmes et personne d’autres.
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